Ils diront à la montagne - Du monde qui nous porte (SUITE 1)
"Ils diront à la montagne" : discussion virtuelle entre penseurs réunis ici artificiellement par montages/collages + ou - aléatoires de citations diverses ou courts extraits récoltés au fil de lectures éclectiques.
La Terre mère (SUITE)
Jean D’Ormesson
S’il
y avait un autre monde, ce monde-ci n’était rien. Et s’il n’y en avait
pas, ce monde-ci était tout – mais c’était une farce monstrueuse et
tout était moins que rien.
Ilya Prigogine
Les
lois de la nature acquièrent alors une signification nouvelle : elles
ne traitent plus de certitudes mais de possibilités. Elles affirment le
devenir et non plus seulement l’être. Elles décrivent un monde de
mouvements irréguliers, chaotiques, un monde plus proche de celui
qu’imaginaient les atomistes anciens que des orbites newtoniennes. Ce
désordre constitue précisemment le trait fondamental de la
représentation microscopique applicable aux systèmes auxquels la
physique avait, depuis le XIXe siècle appliqué une description
évolutionniste, celle que le second principe de la thermodynamique
traduit en termes de croissance de l’entropie.
Lao Zi
Quiconque veut s’emparer du monde et s’en servir
Court à l’échec
Le monde est un vase sacré
Qui ne supporte pas qu’on s’en empare et qu’on s’en serve
Qui s’en sert le détruit
Qui s’en empare le perd.
« Si deux sont l’un avec l’autre en paix dans la même maison, ils diront à la montagne « Déplace-toi ! » et elle se déplacera. » Evangile apocryphe de Thomas, 53
Jean D’Ormesson, « Voyez comme on danse »
Ilya Prigogine, « La fin des certitudes »
Lao Zi, “Tao te king”, 29