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Du Fond du Lac
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17 février 2006

Ils diront à la montagne - Du monde qui nous porte (SUITE N°8)

"Ils diront à la montagne" : discussion virtuelle entre penseurs réunis ici artificiellement par montages/collages + ou - aléatoires de citations diverses ou courts extraits récoltés au fil de lectures éclectiques.

parking_01

Parking de supermarché 

 
 

   La ville

Ilya Prigogine
Comparez un cristal et une ville. Le premier est une structure d’équilibre, vous pouvez le conserver dans le vide. La seconde a également une structure bien définie, mais celle-ci dépend de son fonctionnement. Un centre religieux et un centre commercial n’ont ni la même fonction ni la même structure. Ici, la structure résulte du type d’interaction avec l’environnement. Si nous isolions la ville, elle mourrait. Structure et fonction sont inséparables.

Chef Seattle
Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y-a-t-il à vivre si l'homme ne peut entendre le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas. L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face d'un étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.

Théodore Monod
Jamais l’homme n’a eu tant de moyens à sa disposition, jamais il n’a été dans une aussi parfaite ignorance des fins auxquelles il devait les appliquer. La civilisation vraie se définira par ses fins, qui seront nécessairement la culture des attributs distinctifs de l’humanité, ceux que l’homme st seul à posséder. En vitesse il sera battu par la gazelle, en diligence par la mouche maçonne, en force par l’éléphant, en férocité par la panthère, et les fourmis réaliseront mieux encore que lui l’Etat totalitaire. Ce qui lui appartient en propre c’est la raison qui poursuit la vérité, le sens du juste et de l’injuste qui conditionne la vie morale, l’émotion esthétique, à la recherche de la beauté. Pas de civilisation véritable dans une société qui ne fera pas la place à ces trois éléments. Donc pas de civilisation possible dans une société où l’homme n’est plus libre de penser, d’agir, de créer, sous un régime totalitaire par exemple.

Pierre Rabhi
Préserver les espaces de la sensibilité, réduire les servitudes au matérialisme intégral en aménageant une place aux valeurs de bien-être gratuites, cela me semble si légitime, si étroitement lié à notre présence même sur la planète que je n’y vois pas une innovation, mais une sorte de réflexe vital. Quand on y songe, il semble que le mode de vie moderne émousse effectivement notre quête profonde. La prolifération des divertisseurs et des divertissements tarifés, dont le besoin nous est vivement recommandé, est peut-être proportionnelle à l’ennui intimement mêlé à la trame de nos vies. Les pulsions vitales, originelles, se heurtent aux murs de la banalité programmée. Nous sommes alors atteints de vieillissement précoce. Spectateurs passifs devant nos boutons et nos écrans, avec nos marchands et nos politiciens nous regardons les évènements du monde, machinalement, sans autres miracles que ceux de la technologie, nous voyons défiler le chapelet des jours qui nous conduisent à notre propre terme. Mais tout cela n’est peut-être que « point de vue personnel », comme on dit …

Chef Seattle
Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre. J'ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister. Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se tiennent.

Lao Zi
Qui trop amasse alourdira sa perte
Se contenter de peu c’est parer à la disgrâce
S’arrêter juste à temps, prévenir tout péril.


« Si deux sont l’un avec l’autre en paix dans la même maison, ils diront à la montagne « Déplace-toi ! » et elle se déplacera. » Evangile apocryphe de Thomas, 53





Ilya Prigogine, « La fin des certitudes »
Chef Seattle, 1854, Réponse au gouvernement américain
Théodore Monod, « Le chercheur d’absolu »
Pierre Rabhi, « L’offrande au crépuscule »
Chef Seattle, 1854, Réponse au gouvernement américain
Lao Zi, “Tao te king”, 44


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Commentaires
N
Suis-je idiote, elle a bien l'air d'être connectée si tu lui as envoyé des photos ! Tu peux lui l'adresse du blog.
N
Tiens, j'ajoute un album pour ta maman. J'espère qu'elle a internet !
N
oui, oui, j'étais à plat ventre sur les galets, huuumm !
D
Quand je parlais de sagesse, c'était par rapport au references écrites, du chef Seattle, et de THéodore Monot.<br /> j'entends sage au sens de je réfléchis, je vois plus loin que le bout de mon nez. je t'encourage moi aussi, comme Thanna, à ne pas etre sage...BIEN SUR.<br /> J'ai envoyé deux de tes photos à ma mère, elle aussi les a trouvées "magnifiques.<br /> Elle m'a demandé si tu t'étais allongée pour prendre les gallets.je t'embrasse , Dahud.
T
Nessy, soyons sauvages comme l'entend (au présent, son âme est toujours présente) le chef Seattle !...<br /> Je souris car sur le métier...j'ai un cahier de brouillon 100 % fibres recyclés..."Agissons pour demain tous les jours"...sur la première page j'ai posé le TITRE ..."Sauvage et sage", il y a plus de deux ans ! D'une histoire qui me possède depuis 40 ans...et qui m'a poussée à créer le blog dont tu suis les traces...
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