KOKOPELLI : biodiversité, la fin des illusions
à Alès, dans le Gard, c'est une équipe de militants qui oeuvrent avec un très grand dynamisme et un dévouement total pour la cause de la biodiversité et des Semences de Vie.
Semences sans frontières
Depuis 1999, vous êtes nombreux à nous envoyer des semences, produites dans les jardins familiaux des adhérents de Kokopelli, à distribuer dans les communautés rurales des pays pauvres.
Samuel et Esther _ campagne au Ladakh
Samuel et Esther de l'Association Arterre en Réunion viennent de passer 6 mois au Ladakh, la partie du plateau Tibétain dans la partie nord-ouest de l'Inde. Ils y ont vécu avec les paysans, distribué des semences Kokopelli, donné des formations à la production de semences... et donné naissance à leur petite fille Pema !
L’Association Kokopelli reçoit de très nombreuses requêtes de semences de toute la planète : Bosnie, Roumanie, Egypte, Togo, Mauritanie, Brésil, Mexique, Philippines ...
La sécurité alimentaire dans le Tiers-Monde passe par le développement du jardin familial et il n’y a pas de jardin possible sans semences. Les paysans et paysannes du Tiers-Monde n’ont pas accès à de belles semences de vie : dans certains pays de l’Afrique de l’ouest, comme le Burkina Faso et le Sénégal, presque toutes les semences maraîchères proviennent de France, et ce sont des hybrides F1! Nous lançons un appel urgent à toutes les bonnes volontés pour produire des semences, dans les jardins familiaux, au bénéfice de l’Afrique et d’autres pays pauvres, en d’autres continents.
Procès GNIS ET FNPSP : ON A PERDU !
- 12.000€ pour le grainetier Baumaux
- 23.000€ pour l’état et la fédération des industriels de la semence (FNPSPF).
C’est ce qui permet aujourd’hui aux magistrats d’infliger ces lourdes peines à l’association Kokopelli.
Dans le cas du procès de la SAS Baumaux pour concurrence déloyale, M. Baumaux verra donc son bénéfice de 800.000€ augmenté de 10.000€ et recevra 2.000€ pour ses frais.
L’état français recevra 17.500€ au motif que KOKOPELLI vend des semences illégales, 5.000€ seront consacrés aux frais et à l’information du bon peuple sur les pratiques dangereuses de l’association KOKOPELLI. Les semences qui ont nourri nos grands-parents et qui servent à nous nourrir aujourd’hui par le jeux des croisements, sont donc devenues illégales et dangereuses.
Nous avons eu droit au grenelle de l’environnement : il faut sauver la biodiversité ! alors pourquoi condamner une association qui sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2500 variétés en risque de disparition ? Pourquoi condamner ces semences dont la FAO reconnaît qu’elles sont une des solutions pour assurer la souveraineté alimentaire, face aux dérèglements climatiques et à l’augmentation de la population mondiale ? Pourquoi les mêmes variétés, selon qu’elles sont vendues par KOKOPELLI ou d’autres opérateurs entraînent condamnation ou mansuétude ? Pourquoi les grandes surfaces vendent des fruits et légumes issus des variétés interdites à KOKOPELLI, en toute impunité (en tout cas à notre connaissance).
Les condamnations infligées à KOKOPELLI
ne sont donc pas à chercher dans la nature des
semences que protège l’association, mais dans ses actions.
Depuis 15 ans, KOKOPELLI protège la diversité de nos jardins, de nos champs, de nos assiettes, tout en essayant de faire évoluer le cadre juridique vers une reconnaissance de la valeur agronomique et culturelle des variétés reproductibles : L’ETAT FRANÇAIS NOUS A FAIT ECHOUER. Aujourd’hui, la disparition potentielle de KOKOPELLI ouvre un boulevard à l’uniformisation culturelle et productiviste agricole. La disparition de la « vraie » biodiversité basée sur la variabilité génétique d’une multitude de variétés locales ne sera jamais, et de très loin, compensée par la multiplicité de quelques variétés clonées.
Il est intéressant de noter la similitude des actions et de la répression envers les faucheurs volontaires, les amis de l’ortie, les défenseurs de l’herboristerie et KOKOPELLI : chacun cherche à sa façon, à protéger et promouvoir la vie et la continuité des savoirs. Pour notre gouvernement, tout cela est devenu répréhensible ! Face à ses contradictions, entre ses déclarations enflammées du Grenelle de l’Environnement et les condamnations qu’il obtient contre les défenseurs de la biodiversité, gageons que l’état français mettra un point d’honneur à prendre en réelle considération le devenir des générations futures.
L’association KOKOPELLI a toujours proposé la résistance fertile non violente et le dialogue, peut-être étions-nous trop en avance ? Mais maintenant, sauver la biodiversité est d’une extrême urgence. Si l’agriculture productiviste que protége le gouvernement se trompe, vous trompe, nous trompe, quelle stratégie de repli aurons-nous ? Si nos élus ont contribué à éradiquer notre patrimoine semencier alimentaire ?
La solution est dans votre camp, mesdames et messieurs nos gouvernants. Une fois, vous avez pu revendiquer « responsables, mais pas coupables ». Devant la faim du peuple, cet argument ne tient pas.
N’obscurcissez pas l’avenir, il l’est déjà suffisamment.
Mais peut-être faut-il lancer un appel : aux semences, citoyens !
La semence, essence même de la vie, est aujourd’hui menacée. 12 000 ans de construction collective patiente et réfléchie ont abouti à la création d’un patrimoine végétal, technique et culturel inestimable, commun à toute l’humanité. Cet héritage court aujourd’hui le risque d’être confisqué par une infime minorité.
L’aliénation de la semence par l’agro-industrie, constitue un danger
sans précédent pour l’avenir : l’indépendance alimentaire et la santé
des peuples. Les vendeurs de pesticides bricolent dans leurs
laboratoires des chimères génétiquement modifiées, qu’ils osent appeler
semences, générant des plantes dépendantes entraînant une régression
technique pour les paysans, les jardiniers et les amateurs.
Les lobbys, aidés par l'Etat, pour obtenir le monopole de ce qui
appartient à tous, veulent supprimer le droit inaliénable de chacun de
ressemer sa récolte. Les sélections de terroir garantissent des plantes
saines et savoureuses. La semence industrielle est malade, elle ne peut
vivre sans pesticides, engrais chimiques ou manipulations génétiques.
Polluante pour l’environnement, elle est le point de départ de la
mal-bouffe. Comme les générations qui nous ont précédés, nous avons le
devoir de transmettre à nos successeurs, la possibilité d’orienter et
de choisir leur avenir.
Outre votre signature immédiate, vous pouvez télécharger la pétition pour l'imprimer pour la diffuser autour de vous, et si vous avez un site Internet, faire un lien vers cette page :
Lire aussi : Les anciennes variétés potagères au tribunal
Dès aujourd'hui, élevez des plantes avec les graines Kokopelli et distribuez les graines obtenues avec les nouvelles plantes en cadeau à vos proches. Si vous vous sentez la fibre, vous pouvez aussi parrainer une semence :
Adoptez une semence !
Ensemble, créons des milliers de jardins “Kokopelli” qui soient chacun le refuge régénérateur d’au moins une variété potagère !
“ Semences de Kokopelli ”, septième édition,
dans sa septième édition, est un ouvrage
en grand format, avec 648 pages couleur,
927 photos et une couverture cartonnée.
L’auteur est Dominique Guillet.
L’introduction est de Jean-Pierre Berlan, directeur de recherches INRA.
Cet ouvrage présente tout d’abord 70 pages d'articles sur la biodiversité, l'humus, la désertification, la confiscation du vivant, la folie des chimères génétiques.
C'est un manuel de production de semences pour le jardin familial avec des informations très détaillées permettant à tous les jardiniers, et maraîchers, de produire leurs propres semences en toute pureté variétale.
L’Association Kokopelli propose à tous ses adhérents et adhérentes de parrainer une variété. Ils peuvent ainsi, s’ils le souhaitent, choisir une espèce (par exemple une tomate, une laitue, une carotte, etc) et ils se verront ensuite attribuer, par l’association, une variété particulière (par exemple la laitue “St Antoine” ou bien encore la carotte “De Guérande”. Les parrains et marraines sont conviés à conserver, au fil des années, cette variété dans leurs jardins et à en reproduire les semences. L’Association Kokopelli envoie aux nouveaux adhérents la souche de la variété parrainée, en début du printemps. Des milliers de variétés de tomates, de piments, de courges, de laitues, de choux sont en quête d’un “refuge”.