Naissance du barzh

Il ne me vient qu’un mot : liberté
pour exprimer ce qui m’a semblé essentiel ce jour-là.
Yann vient de finir la lecture de ses poèmes à un public enchanté.
Attention, rire, émotion, sourire ont soutenu l’homme qui s’est offert sous quatre formes. Peinture, sculpture, poésie et la voix, la présence, le jeu du corps, le don de soi en offrande à qui veut voir et entendre, contempler et écouter. Emmêlement des mots vifs et denses, des couleurs roche, sol et sang, des mères matricielles peintes aux larmes et de la terre qui résonnent au plus profond de l’âme.
Petit supplément en forme de cerise, la lecture à deux voix de "Rannoù Nevez", la suite nouvelle, réclamée par Joëlle qui la dit habituellement lors de ses propres lectures.
Yann questionne et s’étonne que ses poèmes enragés ne choquent pas plus ce public définitivement séduit. Est-ce parce que, lus d’une voix qui se casse et s’élève en vrille dans l’aigu sur ces mots, l’équilibre se rétabli ? La rage est présente mais c’est le cœur qui l’emporte.
Yann s’est livré et délivré.

Emergence de cette délivrance dans une peinture, encore mal aimée, mal exposée, en retrait, dans un angle, comme honteuse, mais très justement nommée "Taerded", une violence à soi-même, l’acceptation du don de soi. Hors cadre, hors styles précédemment déclinés, hors technique définie, inclassable et surgie peut être malgré lui sur la toile, la lumière du sang. « Taerded » est la violence de la douleur enfin acceptée et vaincue, vécue comme moteur de la création. Liberté. Naissance du barzh.

Yann Le Rousic
Cargo
An Garidell

Comments

[yann]

Merci
Je suis très émus … Sans voix …

Quant à Taerded, une Femme l’a achetée
Sûrement fallait-il que ce soit le cas

[guyli]

T'entendre par tes mots le rend vivant! vraiment tu es une communicative hors pair Nessy.

On se sent comme à tes cotés dans l'émotion.

Guyli.
Bise

[OrbiiX]

Vert de n'avoir pas vu l'ami en performance. Un grand monsieur que ce renard-là, effectivement.