Urgence Bangladesh _ Unicef france
L'Unicef France lance un appel d'urgence
pour venir au secours des enfants victimes du cyclone Sidr
© Robi Shangkar
Un village côtier dévasté par le cyclone Sidr.
Publié le 19 novembre 2007
Presque
tout le quart sud-ouest du pays a été frappé. Il y a 8,5 millions de
sinistrés et près de 3300 morts. Les routes coupées, les coupures
d’électricité et le manque de communication ont empêché de mesurer
immédiatement l’ampleur de la catastrophe après le passage du cyclone
Sidr jeudi 15 novembre.
Zafrin Chowdhury, de l’Unicef Bangladesh, résume ce dont les gens ont le plus besoin : « De la nourriture, de l’eau potable, des abris ».
Une succession de catastrophes naturelles
Louis-Georges Arsenault, le représentant de l’Unicef au Bangladesh, souligne : «
Le pays a dû endurer des catastrophes naturelles répétées cette année,
les gens sont capables de résilience mais l’année a été dure pour eux.
Beaucoup d’enfants se trouvent en situation difficile, sans nourriture,
ni abris ou sécurité. Ils ont perdu leurs parents ou en ont été
séparés. L’Unicef est sur le terrain pour secourir la population et
l'aider à reprendre une vie normale. J’appelle la communauté
internationale à placer le Bangladesh dans ses priorités, car les
réhabilitations suite aux dégâts causés par le cyclone vont réclamer le
maximum de soutien possible ».
L’Unicef s’efforce
d’approvisionner les familles sinistrées en secours de première
urgence, pastilles de purification pour l’eau, jerricans, réservoirs
pour stocker l’eau potable, abris. Avant même le passage du cyclone,
l’Unicef fournissait déjà de l’aide, notamment des biscuits
énergétiques BP5 destinés aux enfants de moins de 3 ans et aux femmes
allaitantes : le Bangladesh, en effet, se relevait péniblement de
terribles inondations qui l’avaient affecté pendant l’été à l’occasion
d’une mousson exceptionnelle. Pour y répondre, l’Unicef France avait
déjà versé en urgence pour 200 000 € de secours non alimentaires,
matériel de cuisine, kits d’hygiène, bâches plastiques et structures
pour servir d’abris, qui vont se montrer d’autant plus précieux à
présent.
Beaucoup de pays ont été touchés par des catastrophes
naturelles cette année : ceux d’Afrique, d’est en ouest, ceux des
Caraïbes, et tout récemment le Mexique. Aucun n’a connu des pertes
aussi importantes. « C’est la conséquence de l’extrême pauvreté du pays, explique Zafrin Chowdhury. Beaucoup
de gens vivent dans des habitats précaires. Ceux qui sont établis sur
les îles côtières, ceux qui vivent de la pêche, sont particulièrement
exposés. Mais les pertes étaient pires lors de la catastrophe de 1991.
Des efforts ont été faits pour éloigner les gens des zones les plus
dangereuses, ce qui mérite d'être souligné : 3,2 millions de personnes
avaient ainsi pu être évacuées avant que le cyclone ne frappe. Ce que
laisse Sidr aujourd’hui, c’est un impact économique de long terme : 90
à 95% des infrastructures sont détruites ou endommagées dans les zones
affectées et les cultures sont sous les eaux. Cette catastrophe, en
plus du drame qu’elle représente pour les familles qui ont perdu un ou
plusieurs de leurs membres, aura des conséquences sur l’avenir du pays
».
-----------------------------
à lire :
Le cyclone Sidr frappe le Bangladesh sur Gaïa : bulletin de santé